Parc national des Hautes-Gorges-de-la-rivière Malbaie
Un rendez–vous avec les formes glaciaires laissées par le passage des inlandsis.
Collines arrondies et polies, vallées en auge et suspendues, cirque, lacs de cirque, comme le lac du Tonnerre, le lac Prime et le lac Noir, et lacs de kettle dessinent la morphologie du secteur du parc des hautes gorges de la rivière Malbaie. Ces formes proviennent de l’avancée du glacier qui a modelé le relief suivant des réseaux polygonaux de fractures déjà inscrits dans la roche en place.
L’Acropole des Draveurs
Inspirée de l’expression poétique de Félix-Antoine Savard, la désignation toponymique de l’Acropole des Draveurs a été attribuée, en 1989, à la paroi qui domine à plus de 800 mètres la vallée de la rivière Malbaie. Située sur le cran ouest de la montagne des Érables, l’Acropole fait face à un sommet, de l’autre côté de la rivière, le mont Félix-Antoine-Savard.
Par cette expression l’auteur voulait rende hommage aux draveurs et la paroi évoquait pour lui les cités de la Grèce antique où se retrouvait, sur une hauteur, citadelle édifices importants : « …puissante forteresse que je surnommai l’Acropole, parce que j’y élevais un Parthénon de rêve sur la frise héroïque duquel défilaient les grands draveurs…». Noms et lieux du Québec, Commission de toponymie du Québec, paru 1994.
La rivière Malbaie coule dans une vallée encaissée à même le massif rocheux qui présente, à cet endroit, l’aspect d’un véritable canyon
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Le bâtiment Le Draveur, situé au cœur du parc national des Hautes-Gorges-de- la-Rivière-Malbaie, a été érigé près de l’ancien barrage des Érables. Inauguré en 2004, ce centre de services, auquel se greffe une grande terrasse, offre des services d’accueil, d’information et de restauration. On y trouve aussi une salle à manger, un dépanneur et une boutique Nature.
La maison au pied des rochers
Le barrage des Érables des Hautes-Gorges-de-la-rivière-Malbaie
Suite aux recommandations du Centre d’expertise hydrique du Québec, le barrage des Érables, construit en 1958, a été totalement reconstruit pour des raisons de sécurité. Il laisse place dorénavant à un déversoir.
Érigé à l’époque pour les activités de drave, le barrage des Érables était fabriqué de caissons de bois, remplis de pierres. Classé à forte contenance, par le Centre d’expertise hydrique du Québec, l’infrastructure possédait une longueur de 74 mètres et d’une hauteur de 7,1 mètres alors que sa capacité de retenue se chiffrait à 1 320 000m3. Les eaux l’alimentant proviennent d’un bassin de versant d’une superficie de 1 072 km2. Le barrage situé en amont de celui des Érables est le barrage du lac à Jack.
Fabriqué de bois et caissons remplis de pierres le barrage des Érables est classé à forte contenanceBarrage des Érables construit en 1958 afin de permettre les activités liées à la drave sur la rivière Malbaie
Barrage du Lac à Jack
Situé dans le parc de conservation des Grands-jardins, le barrage du Lac à Jack a été construit, en 1968. Modifié en 2005, au coût 1 M $, ce barrage est de type béton-gravité, c’est à dire qu’il est fabriqué de béton et que sa stabilité est assuré par le poids même de l’ouvrage. De forte capacité également, comme celui des Érables, ce barrage mesure plus de 50 mètres de longueur, 7 mètres de hauteur et possède une capacité de retenue de 17 860 000m3
En marchant vers les eaux mortes
Le secteur des eaux mortes correspond à la partie en amont du barrage. C’est dans ce secteur qu’on atteint l’équerre, endroit où la rivière change de trajectoire à 90 degré.
Réserve mondiale de la biosphère
Une réserve de biosphère est une reconnaissance de l’UNESCO de zones modèles conciliant la conservation de la biodiversité et le développement durable, dans le cadre du Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB). On compte plus d’une quarantaine de pays à travers le monde dont certains de leurs territoires se sont vus octroyer le statut de réserve de la biosphère.
Le parc national des Hautes-Gorges-de-la-rivière-Malbaie, aire centrale de la réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix
De ce nombre, l’Algérie compte parmi les tous premiers pays qui se sont vu octroyer, pour une partie de leur territoire, le statut de réserve de la biosphère. Le Tassili N’Ajjer, situé en plein cœur du plus grand désert du monde, le Sahara, a obtenu ce statut en 1986 alors que depuis 1982, l’endroit était classé au patrimoine mondial.
Le Tassili N’Ajjert s’est vu octroyé le titre de réserve de la biosphère dès 1986.
Plus récemment cette fois, en 1997, toujours en Algérie, la réserve de la biosphère du Massif du Djurdjura a été créée. Ce massif, situé au nord du pays, borde la méditerranée et atteint, en moyenne 2 000 mètres d’altitude. Occupé par des populations essentiellement berbérophones, dont plusieurs sont arboriculteurs, le Djurdjura est un fief kabyle. Les sommets les plus élevés du massif sont recouverts de neige éternelle.
Neige éternelle sur les sommets du Djurdjura au nord de l’Algérie. Ce territoire fait partie des réserves de la biosphère depuis 1997.
Réflexion
Réflexion
Cette photo a été prise sur le territoire du parc des Hautes-Gorges. Mais où donc se situé ce rocher ? Je vous invite à me donner vos suggestions, question de voir si vous vous retrouvez. J’attends vos commentaires en bas de page.
Vue hivernale du fleuve à partir du quai de Cap-à-l’Aigle. Cette galerie de photographies présente le quai de Cap-à-l’Aigle résultant des travaux effectués l’automne dernier par la SOGIT. On se rappellera que la face sud de ce quai en eau profonde a été enroché tandis que le mur de l’infrastructure donnant sur la marina a été refait pour accueillir le ponton à essence desservant ses utilisateurs.
Partie enrochée du quai de Cap-à-l’Aigle
Mur du quai de Cap-à-l’Aigle côté marina
Structure sur le mur du quai de Cap-à-l’Aigle, pour le ponton à gaz.
Cette reproduction d’une carte postale montre un bateau blanc arrivant au quai de Pointe-au-Pic. À remarquer la structure du quai de bois.
Cette scène des années 20 exprime toute l’animation liée aux activités des croisières sur le fleuve. L’infrastructure de Pointe-au-Pic accueillait, en plus des activités touristiques de la Richelieu and Ontario Navigation Company qui deviendra, en 1913, suite à des fusions avec d’autres entreprises maritimes, la Canada Steamship Lines, le traversier à vapeur faisant la navette entre Pointe-au-Pic et Rivière-Ouelle.
Un chemin de fer à La Malbaie dès 1919
L’infrastructure portuaire fut reliée par la voie ferrée dont les travaux visant sa construction débutèrent réellement qu’à partir de 1910 bien que Sir Rodolf Forget fonde dès 1905 la Compagnie Québec, Charlevoix et Saguenay qui doit entreprendre la construction de cette ligne de chemin de fer entre Saint-Joachim et La Malbaie. Certaines difficultés financières expliquent ce retard. Finalement l’inauguration officielle du chemin de fer aura lieu le 1er juillet 1919. Les croisières sur le St-Laurent à bord de magnifiques vapeurs débutèrent vers le milieu du XIXe siècle. Ces vapeurs font notamment escale au quai de Pointe-au-Pic dont la première infrastructure sur pilotis fut aménagée en 1853. Le quai de Cap-à-l’Aigle, inauguré en 1881, accueille également les estivants venus par ces superbes navires agrémentés de roue à aube.
Le Château Murray à Pointe-au-Pic
Le complexe hôtelier Le Château Murray a été construit d’après le concept architectural de Jean-Charles Warren. La maison Warren demeure le seul vestige de l’époque puisque tous les autres bâtiments constituant l’ensemble architectural ont été détruits. Reproduction de carte postale.
La vie animée au quai de Pointe-au-Pic
Le quai de Pointe-au-Pic avant la construction de la rallonge côté Manoir Richelieu. Photographie Alphonse Lapointe. Merci de respecter les droits d’auteur.Photographie d’Alphonse Lapointe montrant l’animation au quai de Pointe-au-Pic. Petite marina, transport du bois à bord de magnifiques goélettes qui ont fait la renommé de Charlevoix , navire de la garde côtière, bateaux blancs, pêcheurs d’éperlans, décrivent l’ensemble des activités que regroupait ce lieu de rencontres. Il n’est pas étonnant que les quais ont marqué l’imaginaire des charlevoisiens.
Le Manoir Richelieu de 1929
Reproduction d’une carte postale montrant le Manoir Richelieu construit à partir des plans de l’architecte John S. Archibald. Ce bâtiment érigé en 9 mois seulement a ouvert ses portes en juin 1929 après qu’un incendie eu détruit le premier hôtel, tout de bois, à l’automne 1928. Évoquant le cachet d’un château normand le second manoir est l’un des premiers bâtiments de l’époque a être construit en béton armé.Cette photographie d’Alphonse Lapointe donne une vision d’ensemble sur le complexe hôtelier logé au haut de la falaise surplombant le fleuve Saint-Laurent. La qualité du site a toujours contribué à la renommé de l’endroit.
Le Château Murray et la Maison Warren
Les Intérieurs chaleureux du Château Murray. Reproduction de carte postale
Intérieur du Château MurrayL’ensemble architectural du Château MurrayLa maison Warren constitue aujourd’hui le seul élément de cet ensembleLa Maison Warren À remarquer les détails architecturaux des galeries ainsi que les arcades en enfilade apparaissant à l’arrière du bâtiment
L’hôtel Chamard devenu le Manoir Charlevoix
L’Hôtel Chamard vers les années 50
L’époque des bateaux blancs
Carte postale de M. Alphonse Lapointe témoignant de l’époque des bateaux blancs.Cette reproduction d’une carte postale de M. Alphonse Lapointe éveille d’agréables souvenirs pour beaucoup d’entres nous particulièrement en ce qui a trait à la pêche à l’éperlan qui était pratiquée sur bien des quais de la région. Certains se rappelleront également que dans le secteur droit du quai une descente aménagée permettait l’accès au fleuve pour la population locale alors qu’elle pouvait y accoster chaloupes et autres embarcations.Carte postale d’Alphonse Lapointe du quai de Pointe-au-Pic début des années 60.Cette photographie relate les soirées dansantes sur le Richelieu alors que le bateau à l’escale accueillait les convives pour des soirées romantiques sur le fleuve bercés par la douceur de la nuit.
Un films de Walt Disney tourné dans la région
Le quai animé de Pointe-au-Pic d’après une photographie d’Alphonse Lapointe.
Prise à l’été 1962, cette photographie montre la fête populaire organisée par l’équipe de tournage de Walt Disney pour remercier les résidents de les avoir accueilli dans la région. Le film Big Red mettait en vedette un setter irlandais.
L’équipe de tournage, qui se composait de 90 personnes, avaient logé pendant l’été au Manoir Richelieu. Comme on ne voulait pas déroger au « standing » de l’hôtel, l’équipe en question entrait dans le luxueux hôtel par l’accès de service. On dit que le tournage ressemblait davantage à des vacances pour plusieurs d’entre-eux qui en profitèrent pour clore leurs séjours en célébrant leurs mariages dans la région. Et ça, nous dit-on, ce n’était pas du cinéma!
La fin des croisières de la C. S. L.
Cette photographie apparaissait dans le journal Le Soleil dont la microfiche est disponible à la bibliothèque de l’assemblée nationale sous le numéro 6434408
La nouvelle accompagnant la photographie, et parue dans le quotidien Le Soleil de l’époque, traitait de l’interruption des croisières. Plusieurs intervenants, particulièrement tous les maires de la région, c’étaient mobilisés pour manifester leur inquiétude face à cette décision qui aurait des conséquences néfastes au plan économique pour la collectivité. Sous la photographie le journal indiquait «Verrons-nous le joyeux va-et-vient des escales des bateaux de la C.S.L. aux quais de Charlevoix? Il semble bien que non.» C’est en 1966 que la compagnie maritime mettra fin aux croisières sur le fleuve et le Saguenay.
Le Casino du Manoir Richelieu
Vue plongeante sur le casino d’époque et sa piscine attenante. Le bâtiment d’origine, voué aux divertissements, accueillait les Romanelli et les vedettes de l’heure aujourd’hui passées à l’histoire tels Fred Astaire, Bob Hope et Bing Crosby. Carte postale de M. Alphonse Lapointe
La villégiature dans Charlevoix
On ne peut passer sous silence l’importance que revêt le fleuve pour le Charlevoisien puisqu’il a incarné tour à tour : une voie de pénétration pour les découvreurs, un lien stratégique pour l’implantation des peuplements, un cadre géographique qui a permis le développement de diverses activités liées à la vie sociale et économique telles que la pêche, le cabotage et la villégiature.
Pour ce volet portant sur la villégiature, cette galerie de photographies a tenté de donner un bref aperçu de cette histoire qui trouve sa source dès le milieu du XIXe siècle. Du même souffle cette brève iconographie tente de faire saisir, l’importance de maintenir ces infrastructures portuaires dans une perspective de développement touristique et économique qui s’appuie sur la richesse identitaire forte qui a marqué tant de génération de charlevoisien.
Charlevoix et le Manoir Richelieu : une publication sur l’histoire de la villégiature
La publication Charlevoix et le Manoir Richelieu raconte l’histoire fascinante de la villégiature en Charlevoix. Plusieurs textes de différents auteurs, agrémentés d’une centaine de photographies anciennes et contemporaines, raconte cette histoire de plus de deux siècles, explique l’érection du complexe hôtelier de renommé international : le Manoir Richelieu. La publication présente également la géographie physique et humaine de Charlevoix et la beauté de ses paysages qui a fait de la région sa renommée.
Pour vous procurer la publication au coût de 17 $ veuillez nous le faire savoir en cliquant sur l’onglet contact.
Musée McCord et les archives photographiques Notman
Je vous invite à cliquer sur les liens ci-dessous afin d’être dirigé directement sur le site du Musée Mc Cord pour visualiser des photographies que j’ai sélectionnées et qui ont trait à la région.
Ces photographies font parties des archives photographiques Notman, collection fascinante, correspondant, dans le cas qui nous intéresse, à des photographie de la période principale s’étendant des années 1840 à 1935. Certaines de ces images ont été prises par les photographes Alexander Henderson et John Taylor.
Je vous invite aussi à lire sous le titre « Clefs pour l’histoire » l’information très intéressante s’y rapportant et apparaissant au bas de certaines de ces photographies.
Enfin si vous voulez vous procurer ces photographies les modalités pour la reproduction ou l’utilisation sont décrites sur le lien en question. Merci de respecter les droits d’auteur appartenant au Musée McCord.
Le vapeur SS Canada, au quai de Cap-à-l’Aigle vers 1895